Marseille dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, entrepôt des denrées coloniales américaines pour les ports italiens

Au XVIIIe siècle, le mouvement commercial du port de Marseille connut une croissance significative, notamment grâce à la régularisation des contacts avec les Antilles françaises. Les principales marchandises, en termes de volume, étaient des produits de luxe (le sucre en premier lieu, le café, le cacao), que le port phocéen redistribuait largement dans tout le bassin méditerranéen, jusqu’aux ports levantins de l’Empire ottoman. Cet article, à partir des données collectées par la Chambre de Commerce locale, examine le rôle de Marseille en tant que centre de redistribution de ces produits vers les ports italiens entre 1758 et 1780, en analysant dans quelle mesure la conjoncture (notamment les guerres) a influencé ces lignes de trafic commercial. Deux approfondissements spécifiques porteront sur Gênes et Venise, des ports récepteurs particulièrement importants dans les stratégies commerciales de Marseille